Bois d’oeuvre
Le bois d’œuvre est le premier niveau d’utilisation du bois, selon une approche devant conduire à optimiser la valeur ajoutée du matériau bois, en termes économiques et de développement durable, selon ses usages en bois d’œuvre, bois d’industrie et bois énergie (hiérarchie des usages).
La production de bois d’œuvre pour la construction, l’ameublement, l’aménagement des espaces intérieurs et extérieurs est ainsi la finalité première de l’exploitation des forêts. La fabrication de produits industriels à base de bois transformé (panneaux de particules, papier et carton, chimie verte,...) constitue une deuxième voie d’utilisation. En complément du bois d’œuvre et du bois industrie, la filière bois énergie permet de valoriser les co-produits des opérations sylvicoles et de récolte liées à la production du bois, des filières de transformation du bois (produits connexes de scieries,...), ainsi que des filières de recyclage des bois usagés ou rebuts de bois de la construction, de la grande distribution ou de l’industrie (charpentes, palettes,...).
Bois d’œuvre, bois d’industrie et bois-énergie sont complémentaires, en permettant la valorisation de toutes les catégories de bois. On peut cependant observer une concurrence entre trituration et énergie sur certains produits (plaquettes de scierie et bois de rebut).
Le bois d’œuvre est constitué de grumes destinées au sciage, déroulage, tranchage et autres usages « nobles » de la filière bois. Après transformation, ces bois servent en menuiserie, charpente, ameublement, caisserie. Le bois d’œuvre est tiré du fût des arbres, c’est-à-dire de la partie la plus grosse et la mieux conformée. Le diamètre minimum est généralement de 20 à 25 cm, mais certains équipements de sciage (canters) permettent de descendre à des diamètres plus faibles (environ 15 cm). En dessous de cette dimension, les cimes et branches sont destinées au bois d’industrie ou de feu. Toute exploitation de bois d’œuvre se traduit par l’apparition de « bois fatal » en forêt (cimes, branches, éléments détériorés ou mal conformés appelés purges) et la production de produits connexes (dosses, délignures, plaquettes...) qui sont aujourd’hui quasi intégralement valorisés en papeterie, fabrication de panneaux, énergie, et plus marginalement en paillage (mulch), haras (sciure).....
La première transformation désigne l’étape de sciage (le cas échéant tranchage, déroulage, voire fendage pour les merrains de tonnellerie)
Voir les chiffres de la filière Grand Est et notamment de la première transformation sur cette page
Le bois d’œuvre est ensuite valorisé en construction, menuiserie et ameublement, avec certaines entreprises régionales leaders dans leur secteur (MATHIS, ALSAPAN, LAPEYRE, SOCOPA,...), ce qui constitue la seconde transformation.