Quand un établissement agricole et un exploitant agricole se rencontrent

Dans le cadre des trophées de l’agroécologie, une classe de BTSA ACSE (Analyse et Conduite et Stratégie de l’Entreprise Agricole) de l’Epl Agro de Bar le Duc s’est rendue sur l’exploitation de M Heins, arboriculteur à Flassigny (55). Les étudiants encadrés par Mme Saint Guily (professeur de SES G Gestion de l’Entreprise) et Mme Pellissier ( professeur d’agronomie) ont produit un dossier visant à faire une étude systémique de son exploitation. Le dossier produit par les étudiants viendra s’ajouter au dossier de M Heins. Il représentera la région Grand Est à Paris dans la catégorie "Prix de l’innovation" au concours des trophées de l’agroécologie. Espérons que le jury national sera séduit par son projet. Souhaitons à minima que son projet donnera l’envie à d’autres exploitants agricoles de se lancer dans des projets similaires.

M Heins est arboriculteur, de fruits à pépins et à noyaux, en vergers haute tige d’anciennes variétés locales et régionales. Les 30 ha de vergers se répartissent ainsi :11,60 ha : Thierry Heins – 55600 Flassigny et 18,60 ha : Vincent Servais – EARL Terre Bleue – 55100 Bréhéville.

Toute la surface est conduite en « verger haute-tige ». C’est un type de verger associant l’arbre fruitier de haute tige à la prairie, prairie entretenue par le troupeau bovin de M Servais. C’est une forme d’agroforesterie.

L’objectif de ce projet est de montrer que ce type de verger dès qu’il atteint une surface suffisante (une trentaine d’hectares) et une certaine maturité (10 à 15 ans) est cohérent au regard des enjeux actuels.

Au plan environnemental, il y a très peu de travail du sol, d’utilisation de produits phytosanitaires, les ressources en eau sont peu mobilisées.

En pleine production, la récolte et les différentes valorisations peuvent permettre à une personne de vivre correctement (plus 1000 € de revenu par hectare dès la 10ème années après la plantation à plus de 10000 € par hectare dès la 20 ème).

Ce projet est un exemple montrant (si besoin en était) que les différentes formes de l’agriculture peuvent être complémentaires. L’activité locale quant à elle, contribue à recréer du lien entre les habitants du village et les exploitants agricoles.

Souhaitons un bel avenir à ce projet et dans un premier temps une reconnaissance au plan national.

Les étudiants sont avec M Heins.Ce dernier explique comment le verger a vu le jour, à quoi il faut être attentif au moment de la plantation, comment l’entretenir, comment il procède lors de la récolte.

Des explications plus précises ont lieu l’après midi en salle.


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